Publié dans Editorial

 Des secousses !

Publié le mardi, 29 octobre 2019

Du séisme en l’air. Le fond des océans bouge. Les vagues de la mer s’agitent ou se révoltent. Paniquée et angoissée, la population s’affole. En 2004, un violent tsunami se déferla sur l’ile indonésienne de Sumatra (Banda Aceh) et au Sri Lanka,  dévasta des zones d’habitation et des sites touristiques de la région et se solda par un lourd  bilan humain (216 000 à 250 000 personnes) et des dégâts matériels importants. En cause, un puissant séisme de l’ordre de 9,1 à 9,3 à l’échelle de Richter qui se déclenchait à une profondeur de 30 km au fond des mers de l’océan Indien.

 

Pas plus tard que le 24 septembre dernier, nous avions tiré la sonnette d’alarme sur le danger qui guette le régime IEM en ces termes « Attention, ça couve ! » Nous avions attiré l’attention des tenants du nouveau régime sur les funèbres intentions des « ennemis de la Nation ». En effet, les détracteurs du régime nouvellement installé « bossent » nuit et jour. Ils trament une conspiration dans le seul et unique but, évidemment, d’abattre l’IEM et avec elle le régime qui l’accompagne.

Des séismes artificiels provoqués intentionnellement par des «rallumeurs » des foyers de crise et de tension, secouent le pays ces derniers temps. Tous les domaines hautement stratégiques et sensiblement névralgiques visés n’échappent pas à leurs tirs croisés.

Le régime IEM, en plein vol encore dans la phase montante pour atteindre les  hauteurs de croisière, traverse déjà une zone de turbulence, au grand plaisir des détracteurs.

Le retour quasi- systématique des délestages, à Antananarivo et dans d’autres localités de grande concentration d’habitants, inquiète les gens. Les énièmes explications de la JIRAMA ne convainquent plus les usagers comme quoi il ne s’agit que des coupures d’eau et d’électricité dues aux défaillances techniques. La population éreintée par les délestages récurrents ne veut rien en savoir ni en entendre.

Les cicatrices laissées par les récentes échauffourées d’Ambohitrimanjaka ne se referment pas encore. Le feu couve toujours. Certains observateurs croient mal en la capacité de l’équipe de Hajo Andrianainarivelo à  parvenir  contourner le problème. Les paysans concernés, du moins quelques-uns, les plus irréductibles, ne décolèrent pas. Pire, ils durcissent leurs positions.

Les perturbations dues aux manquements des approvisionnements en carburant des stations-services ces dernières semaines hantent encore les esprits des usagers. Devenus fragiles et facilement accessibles à la panique, ils cèdent à la moindre incartade. Il suffit d’une rumeur quelconque pour que tout le monde s’affole. Le GPM y perdra, certainement, des plumes. De toute façon, il faut qu’il paye !

Dans le domaine de l’éducation, de l’électricité en l’air, l’atmosphère reste tendue.  Les fameuses fuites des sujets du Bac constatées dans plusieurs centres d’écrit ne laissent point indifférente l’opinion. Des actes impardonnables de la part des fauteurs de troubles mais également de la part des responsables chargés du bon déroulement des sessions. Il est inconcevable que de tels incidents puissent encore avoir lieu étant donné que lesdits responsables ont une année pour préparer cet examen très sensible aux jeunes et aux parents.

 Au final, des secousses qui risquent de mettre à mal la stabilité du régime vulnérabilisent l’aboutissement et la réussite de l’IEM. L’opinion exige qu’on identifie les vrais responsables (publics ou privés) et qu’ils payent.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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